




nommé dans les 100 bâtiments de l'année 2022

Publication dans'A'A'
"la Poésie du Détail"
Institut de recherche interdisciplinaire en cancérologie
- ONCOLILLE -
jaq mandataire MOE - Nord France Constructions, Entreprise générale
Université de Lille - Construction neuve - 8000m2 - 24 000 000 €HT - Mission complète - livré en 2022
Nommé dans les 100 bâtiments de l'année 2022 et publié dans 'A'A" "la Poésie du Détail"
Ont contribué au projet : Auguste Depollier, Valentin Merquiol
Photographies : © Aldo Amoretti
Situé au centre du secteur nommé « îlot recherche » dans le campus hospitalo-universitaire de Lille, l’ambition de l’Institut Oncolille est de regrouper au sein d’un unique bâtiment des activités de recherche interdisciplinaires sur le cancer avec des laboratoires de niveau L1,L2,L3, de plateaux tertiaire ainsi qu'un centre de conférence en ERP. Alliant la biologie, la physique, la chimie, les mathématiques, la bio-informatique, l’économie, les technologies pour la santé et les sciences humaines et sociales, ce projet permettra aux équipes de chercheurs de croiser les disciplines sur une thématique précise.
L’édifice s’appuie sur un socle composé de brique rouge sur lequel sont disposés un volume de bureaux au sud et un volume de laboratoires au nord faisant apparaître leurs épaisseurs respectives sur les pignons qui les délimitent. Le volume des locaux techniques forme l'attique et le couronnement du bâtiment. Au rez-de-chaussée, un auvent en béton continu unifie l’ensemble du socle et permet de protéger les visiteurs venant du campus des intempéries. Cet auvent est tenu par une seule ligne de poteaux faits d’un assemblage de briques vrillées et par un système de poutres retroussées s’appuyant sur le bâtiment. La cafétéria est le seul programme qui est exporté du volume principal, s’affichant clairement en vitrine sur le boulevard. Lorsque l’on rentre dans le hall, que l’on arpente jusqu’à son point central, on lève les yeux pour découvrir l’atrium, et son garde-corps en béton elliptique. Des poutres béton forment un quadrillage sur lequel viennent reposer 4 quarts d’ellipses en bétons pré-coulés sur le chantier et déposés par grutage. La forme de la trémie elliptique favorise la circulation fluide entre les laboratoires et les bureaux, et forme à tous niveaux le cœur visible de cet édifice.
Locale, identitaire, rouge ou blanchie à la chaux, la brique est ici moulée main. Elle vibre de ses variations de texture. Pour accentuer cette oscillation, le choix s’est porté sur des joints de même teinte que les briques. En beurrant les joints, le liant déborde légèrement, se propage sur la face avant des briques et forme, non plus un assemblage régulier de blocs similaires, mais une surface mouvante, qui prend la lumière sur toute sa hauteur. La brique rouge se prolonge sur les murs des espaces communs du rez-de-chaussée, le hall, la cafétéria, la salle polyvalente. Pour signifier l’épaisseur du socle, la brique blanche est positionnée en boutisse à la verticale. Aux étages, les briques des trumeaux sont disposées deux par deux pour marquer une ombre visible, à l’échelle des bandeaux vitrés qui la bordent. Les poteaux du auvent sont marqués par une succession de rangées de brique avec un léger décalage de rotation sur chaque ligne pour former une vrille rouge qui se poursuit jusque dans le hall, la cafétéria. Épaisses, ces colonnes structurent le projet, donnent l’appui nécessaire à son équilibre.

































